Dulce Mary Carter. || end

Physique :
« Tu me trouves jolie ?
- T'es pas mal. »

Pas mal. Voilà ce à quoi je me résume. Je ne sais pas ce qui lui plait chez moi et ce qu'il n'aime pas. Donc, je ne peux rien changer et je ne l'aurais pas fait. J'ai une démarche assuré, digne d'une top-model, il faut dire que je passais beaucoup de temps à les imiter étant jeune. De plus, on dit beaucoup que tout se joue sur la première impression. Je fais donc attention à la façon dont je m'habille. Je suis une fille mince et assez grande. Un mètre soixante-onze pour cinquante-cinq kilogrammes. Je ne fais pas spécialement attention à mon poids mais nous sommes toutes fines dans ma famille. J'ai une peau blanche, enfin, pâle. Souvent rougis quand je bois un peu trop. Je ne ressemble pas à une morte pour autant, rassurez-vous. Mon visage possède des traits fins et précis. Une chance, me direz-vous et vous auriez raison. Mes cheveux, qui encadrent mon visage, son coiffés de façon très variés, tout dépends des jours. Ils sont d'une couleur châtains. Venons-en à ma fierté, mes yeux. D'un bleu hors du commun, je les aime plus que tout, du moins, sur moi. On me complimente d'ailleurs beaucoup dessus. Un héritage de mon père cependant, la seule chose d'ailleurs.

Caractère :
Je ne suis pas la fille que vous croyez. C'est vrai, regardez-moi, j'ai l'air de la petite fille à papa type, non ? Et bien vous vous tromper. Je ne suis pas gentille sans pour autant être méchante. Je suis sérieuse dans mes études mais je sais sortir quand il le faut. Je ne suis pas différente de la plus part des filles. J'ai des sauts d'humeurs qui pourraient faire peur à n'importe qui qui ne me connaîtrait pas. Je suis du genre à vous dire oui un jours et non le lendemain. Je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire mais c'est simplement que je ne sais jamais comment agir avec les autres. J'ai peur. Oui, j'ai souvent peur de ne pas être à la hauteur. De ce fait, je suis parfois odieuse avec les gens qui m'aiment. Je ne le fais pas exprès ! Et je culpabilise beaucoup après mais étant de nature très fière, j'ai souvent du mal à m'excuser comme il faut. Je le ferais, ça, c'est une chose certaine. Mais sans doute par des gestes ou des attentions, jamais à voix haute. Je n'ai du le faire que trois fois dans ma vie. Comme je l'ai dit plus haut, je sais sortir quand il le faut et c'est un spectacle à ne pas louper. Supportant très mal l'alcool, il me suffit de deux verres pour ne plus savoir ce que je fais. Je deviens vite un phénomène de foire. Et ce, même quand je suis sobre, j'aime faire rire les gens qui comptent pour moi. Le rendre le sourire, quitte à me ridiculiser pour que ça puisse se faire. Je veux être la meilleure. Oui, j'excelle en cours. Les mauvaises notes ? Je n'ai jamais connu ça et je ne compte pas commencer maintenant. Je suis pas une fille qui collectionne les petits copains. J'ai des aventures, parfois, des choses sans intérêt. Tout ça à cause de ce Roméo.. Il porte bien son nom lui, tiens ! (Roméo deviendra scénario, vous comprendrez qui il est dans l'histoire, normalement.)

Histoire :

Il est nécessaire de parler de mes parents avant de ne commencer à raconter ma petite vie. Je ne pourrais vous conter les faits exact puisque je n'y étais pas mais je ferais avec ce que ma mère m'a raconté. Je ne placerais personne en position de victime, je vous laisse libre de choisir. Ma mère, Eleanor Mary Carter, est née à Phoenix. Elle a toujours aimé sa ville, la chaleur, c'était son truc et je pense bien être pareil. On disait d'elle qu'elle avait tout pour réussir. Ambitieuse et intelligente, le mauvais sort ne pouvait rien contre elle. Elle n'était pas spécialement jolie, loin des mannequins sans défaut, ma mère était charmante à sa façon. Elle décida de quitter les États-Unis à vingt ans, l'âge où elle rencontra également mon père. Sa destination fut sans appel, Paris était pour elle. Depuis gosse, elle rêvait d'y vivre, d'y travailler et d'y mourir. Un rêve d'enfant qu'elle réalisera sans doute. Du moins, c'est ce qu'elle pensait à cette époque. Elle travaillait dans la mode, elle devint d'ailleurs une grande styliste. On ne peut rien changer à cela. Vouloir conquérir le monde, à vingt ans à peine, est quelque chose de juste, nous possédons chacun ses rêves mais avec le recul, ma mère regrette en partie son voyage. Finalement, elle voyait sans doute trop grand.

Mon père, Maximilien Mc Calister -ou une connerie dans le genre, naquit à New-York. Une ville qu'il ne connut que peu de temps puisqu'après seulement cinq ans, ses parents se séparèrent et il suivit sa mère au Canada. Là, il put s'établir sur une durée plus ou moins longue. Ma mère disait de lui qu'il était un homme charmant, même beau. Ses cheveux blonds et ses yeux bleus l'avait toujours rendu folle lorsqu'ils étaient jeunes. Seulement, il n'était pas le genre de garçon qu'on pouvait qualifier d'homme sérieux. Mais nous en arriverons là, plus tard. Il vécut au Canada jusqu'à ses dix-huit ans, où il décida de partir pour Paris. Il dû tout de même attendre deux ans avant de rencontrer ma mère là bas. Côté étude, il avait prévu de prendre la tête des affaires de son père. Enfin, plutôt de s'occuper du siège qui se trouvait à Paris. C'était une sorte de test, son père voulait être sur de pouvoir lui faire confiance. S'il arrivait à gérer là bas, il pourrait sans doute réussir à tout gérer et à ce moment là, son père prendrait une retraite bien mérité. Mon grand père, bien que je ne l'ai jamais vu, était un homme droit selon ma mère. Il avait grimpé les échelles sociales pour se retrouver au point où il en est à présent. Nous pouvons donc en déduire que mon père a été élevé avec de bonnes valeurs, sans doute.

Les deux jeunes gens, puisqu'ils étaient jeune à l'époque, se sont donc rencontré à l'âge de vingt ans. Ils se promenaient innocemment chacun de leur côté. Mon père avait déjà une femme dans sa vie. Oui, il était fiancé. Ma mère, elle, était libre comme le vent. Paris, une ville assez grandes pour que deux personnes que tout oppose ne se croisent pas et pourtant. Ma mère, femme assez maladroite, rentra dans mon père alors qu'elle se dépêchait pour se rendre à son atelier de couture. Ce dernier ne put s'empêcher de rire face à une telle maladresse. Les jours suivant, ils prirent la peine de se parler. Se connaitre. Les jours passèrent et ils devinrent vite amis. Un jours, mon père l'invita même au cinéma pour voir un vieux film muet, les préférés de ma mère. Après ce cinéma, tout s'enchaîna très vite. Ils échangèrent leur premier baiser le jours suivant d'ailleurs. Ma mère ignorait qu'il était fiancé. En réalité, elle ignorait beaucoup sur lui mais il parait que lorsqu'on tombe amoureux, on ne voit pas tout de suite tout ce qu'il y a à voir. Si bien qu'elle passa sa première nuit en compagnie de mon père la semaine d'après. Je ne sais pas ce qu'il racontait à sa fiancée mais la pauvre ne devait pas vraiment être heureuse. Ils se revirent souvent. Quasiment tous les jours suivant. Il lui accordait même une nuit par semaine. C'est d'ailleurs ce qui éveilla les soupçons de ma mère.

Eleanor Mary Carter était connue pour sa naïveté parfois sans réel limite mais lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'était pas la seule femme dans la vie de mon père, son monde prit comme fin. Ce fut sans appel, elle le quitta. Malheureusement, elle ne savait pas encore qu'elle attendait un enfant de cet homme. C'est souvent ainsi, des femmes tombent souvent enceinte. Mais ma mère aurait sans doute préféré que l'homme qu'elle aimait soit seul. C'est toujours délicat d'annoncer à un homme qu'on attend un enfant non désiré de lui. Alors, ma mère décida de ne rien lui dire, absolument rien. Les neufs mois qui précédèrent ma naissance furent long pour ma mère qui se retrouvait seule. Cependant, elle n'arrêta pas de travailler et connu un franc succès. Ses vêtements faisaient fureur. L'hiver vint enfin. Le froid, la neige et surtout la fin d'une grossesse pour ma mère. Le vingt-deux Novembre, les contractions se firent plus douloureuses et ma mère fut conduite à l'hôpital en vitesse. Elle accoucha dans les heures qui suivirent. Une petite fille. Moi. Dulce Mary Carter. J'étais sa vie à présent, elle ne vivrait plus que pour moi. Oui, nous devions être heureuses. Ma mère quitta la maternité peu de temps avant ma naissance, elle devait se remettre à travailler. À présent, elle travaillerait à la maison.

Le reste s'enchaîna très vite. J'étais un bébé en très bonne santé. J'appris à parler et mon premier mot fut maman. Non, pas papa, pourquoi ? Je l'ignore. Beaucoup d'enfant commencent par dire papa puisque c'est souvent plus simple mais moi, je ne sus le dire qu'après. Sans doute parce que je ne l'ai jamais entendu étant un simple bébé. Le reste suivit très vite. J'appris à marcher, à aller sur le pot, à courir, à nager et le tout sans oublier de respirer. Ma mère et moi étions très heureuses. Alors que je n'avais que dix ans, je savais parler un anglais parfais mais pas que, j'avais suivit mes cours dans une école française, je savais donc le parler. Et une chance pour moi, je me débrouillais pas mal du tout. Ma mère sachant également le parler, chose plus pratique lorsqu'on débarque à Paris, nous parlions un jours en français et l'autre en anglais. Beaucoup de personnes nous croyaient folles mais c'était une façon pour elle de me faire travailler les deux langues, au cas où j'aurais à retourner aux États-Unis. Ce fut d'ailleurs le cas. D'abord New-York pour le travail de ma mère, mais je n'avais que treize ans. Puis Phoenix, ma mère voulait retourner près de sa famille. Je connaissais déjà Phoenix puisque j'avais l'habitude d'y aller pendant les grandes vacances. J'avais quinze ans lorsque nous choisissons de nous installer à Phoenix et ce pour une durée indéterminée.

Vivre là bas toute l'année, c'était bien différent que d'y passer un ou deux mois mais j'aimais beaucoup. Nos voisins avait un fils d'un ans mon aîné. Roméo. Il devint mon premier ami et l'un des seuls à supporter mes changements d'humeurs. Nous étions très proche. L'amour ? Oui, j'étais folle amoureuse d'un garçon mais pas de Roméo. Ce dernier détestait d'ailleurs celui qui avait gagné mon cœur. Seulement, mon voisin qui me servait d'ami fut le seul à savoir me réconforter lorsque l'être aimé me quitta pour une autre. Les semaines passaient, les mois aussi, et nous nous rapprochions de plus en plus. Un soir, alors que j'avais dix-sept ans et lui dix-huit, nous nous étions rendu à une soirée bien arrosée et c'est ce soir-là que tout changea. Nous avions beaucoup bu et dire qu'il ne m'attirait pas serait mentir. Ce qui devait arriver arriva et nous partagions nos draps le temps d'une nuit. Ma première fois. Cette nuit-là, malgré l'alcool qui coulait dans nos veines, je découvrais un homme doux et tendre. Changeant de celui que j'avais l'habitude de côtoyer et ça ne me déplus guère. Le lendemain matin, nous nous jurions de ne pas accorder d'importance à cette nuit. Je n'eus aucune relation sérieuse suite à cela. Mais notre relation à nous, changea beaucoup. Une sorte de Je t'aime moi non plus.

En effet, avec nos fort caractère et notre fierté sans égale, il était dur qu'on tombe d'accord sur quelque chose. Nous passions cependant toujours autant de temps ensemble. Allant même jusqu'à parfois partager à nouveau les mêmes draps. Mais ce n'était pas vraiment ce qu'il me fallait. J'étais toujours aussi sérieuses dans mes études et ce n'était pas que cette situation ne me plaisait pas. Je voulais juste savoir s'il y avait plus que de l'amitié entre nous. J'ai bien tenté de lui en parler mais il restait hermétique à toutes remarques à ce sujet. Je décidai donc de laisser tomber. (Si vous ne l'avez pas compris, c'est deux là sont fou l'un de l'autre mais on trop de fierté pour se l'avouer) Nous n'étions pas fait l'un pour l'autre, voilà tout. Mes dix-neuf ans étaient là. Les vingts de Roméo aussi. Nous avions décider de rentrer dans la même fac. Une sorte de jeu entre nous pour voir lequel arriverait plus facilement à réussir une fois sortie de là. Winston, une faculté à Miami, fut notre objectif. Je fus reçue sans aucun soucis et lui aussi.

Relations : Je suis toute nouvelle, je ne connais quasiment personne, à part Roméo qui est venu avec moi. De ce fait, je reste beaucoup avec lui, comme à Phoenix d'ailleurs, voyons ce qu'il en advient par la suite.

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