Dans une salle

La sonnerie - Des bruits de chaises partout - Des cris - Des rires - Les portes qui claquent.

Ainsi se terminait la première heure de cours d'Alec en cette matinée. Le jeune homme, au contraire de ses camarades, ne s'était pas précipité pour ranger ses affaires dans un tumulte assourdissant et se mettre à courir en riant avec ses potes jusqu'à la porte, direction la cours centrale. Non. les affaires de l'Australien jonchaient encore la table. Cours d'art. Ils venaient d'étudier Andy Wahrol, artiste qu'Alec appréciait beaucoup.

Lentement, machinalement, il fit passez son premier cahier dans le sac. Suivit le deuxième, puis le troisième, puis ses quelques stylos de marques. Refermant son sac, il se cala sur sa chaise et commença à se balancer, les yeux clos. Il passa une main dans ses cheveux déjà en bataille et laissa ses pensées courir sur tout et rien. Cela faisait plus d'un an qu'il étudiait dans cette faculté. Il aimait réellement ce qu'il faisait, c'était ce qu'il avait toujours voulu faire d'ailleurs ; mais sa vie manquait d'action en se moment. Il ne trouvait personne avec qui s'amuser, n'allait plus tellement au fêtes car il avait trop de travail, couchait avec des filles mais n'en tirait pas plus de plaisir que cela. Non, il n'était pas en train de déprimer mais un brin d'action, un petit quelque chose pouvant le faire sortir de la routine était le bienvenue.

Jetant un coup d'oeil au tableau, il vit que l'heure d'après était vide. Il pouvait rester là, personne ne viendrait le déranger. Du moins, c'est ce qu'il pensait.
Prenant son appareil photo en main, il commença à photographier tout et n'importe quoi... jusqu'à ce que son objectif se pose sur une jeune femme...

Une nouvelle journée venait de se lever sur la jolie ville de miami, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, cette journée allait sans doute être agréable pour beaucoup de monde, seulement, moi je voyais les choses différement. J’avais beaucoup souffert dans ma vie, j’avais en moi une plaie béante qui ne se refermerais sans doute jamais. Je pouvais sans doute dire, que j’étais une fille malheureuse, mais je n’ai jamais demandé qu’on me plaigne, et j’ai toujours essayé de faire comme si tout allé bien, je faisais comme si j’étais quelqu’un d’autres, une jeune femme pleine de vie, sans problèmes, invulnérable.

Cependant, ce matin là, en sortant de mon lit, je me sentais mal, la douleur qui stagnait en moi semblé tellement forte, insupportable, la mort d’Ellen avait ravivé la douleur, mais j’avais fais comme si de rien n’était, j’avais même pris son relais comme présidente de la sororité, on m’avait traité d’égoïste, on me disait sans cesse que ce que j’avais fait ne se faisait pas. Ils ne savent pas de quoi ils parlent ceux qui me crâche ainsi dessus, mais c’est un peu de ma faute, ils ne connaissent rien de moi, alors ils ne peuvent pas savoir que plus rien ne peut me blesser, en apparence.

Quoi qu’il en soit, ce matin là, je méditais dans ma chambre, pensant à tout les évenement qui avaient détruit ma vie, mais très vite, je fis stopper ses pensées trop horrible. Je filais sous la douche, je m’habillais, jean assez large, chemisier blanc à mache courte, converses, un peu de maquillage, et en route ! Je pris mon sac délà prêt depuis la veille, mon portable, mon Ipod, puis je quittais la maison des Phi Tau Gamma avant de me rendre en cours, premier cous, plus qu’ennuyeux. Je passais l’heure à dessiner sur mon cahier.

La sonnerie, enfin, je sors dans les premieres et là une fille m’aborde et me regarde bizarrement, je soutiens son regard, me demandant ce qu’elle avait celle là, elle finit par ouvrir la bouche pour me traiter de garce, puis me verse sa canette de limonade dessus en ajoutant un “Pardon j’ai pas fais exprés”.

« Ouais c’est ça, prend moi pour une conne ! »
« C’est exactement ce que je fais ! »

Sur ces mots elle se barre en rigolant, pauvre débile, encore une qui ne peut pas me supporter parce que j’ai pris le “trône” d’une de mes amies après sa mort. Qu’y a t-il de mal à celà après tout ? Ellen serait sans doute contente que se sois moi plutôt qu’une autre, enfin bon, les gens, je ne les comprend vraiment pas, vexée et bléssée, je decidais de m’exiler un peu pour laisser libre cours à mes émotions. Marchant à une allure soutenue, je rejoignais une salle de cours, censée être vide à cette heure là, je refermais la porte derriére moi, me laissais glisser contre cette derniére et sans que je puisse resister, les larmes commencèrent à couler, quelques secondes avant que j’entendent le bruit d’un appareil photo. Je me relevais, surprise et vit un garçon en train de prendre des photos, il arrêta son objectif sur moi.

« Oups, désolée, je savais pas qu’il y avait quelqu’un ... »

» Desespoir dans le couloir ... [Pv: June]